ÉDITORIAL #1

Serge Bergeron, éditorialiste C.O.

Sacré technologie! Pas facile pour un ancien jeune ou un nouveau vieux.

L’ère moderne a aussi ses contraintes. Me voilà en pleine expérience du monde de l’internet. Difficile pour quelqu’un qui a moins de difficulté a démêlé ses cheveux blonds que ces fils blancs. Je prends mon courage à deux mains et m’installe devant mon foutu clavier d’ordinateur. Ce geste bien banal pour un habitué me casse les noix comme diraient nos cousins français. Juste à y penser la pression de fournir quelque chose de potable à ma rédactrice me les gèlent.

Le véritable problème se situe plutôt dans la petite boîte noire de mon cerveau.

Il doit y avoir un fil de déconnecté et c’est pour cette raison que le courant ne passe pas. À moins que ce soit comme mon portable, peut-être que c’est le cryptage qui ne convient pas pour les ordinateurs modernes. De toutes évidences, c’est pas mal moins compliqué pour moi de jouer au soccer sur l’ordinateur que d’y rédiger un éditorial puis l’expédier par internet.

Panique pas mon Serge, avant d’arriver à l’université, tu dois faire ta première année! Bâtard! Ça va être long pas à peu près! Là çà dépend de toi!

IL te faudra d’abord t’initier! M’initier c’est passé date çà, on fait pus çà aujourd’hui! Au contraire mon gars, on a seulement changer les manières d’initiation. Dans ton temps pour qu’il y est une initiation, tu devais réunir plein de monde autour de toi. Aujourd’hui t’as même pus besoin de les appeler, ils sont tous à tes pieds… devant ton clavier. Ah oui! C’est complètement dingue çà!

Dans ton temps le gaz était pas cher, tu sautais dans ton char pour aller voir tes amis, mais maintenant ouvre ton ordinateur, équipé d’un caméra pis tes chez eux…

avant même d’avoir sortit le char du garage. Hein es-tu sérieux?

C’est pas une blague! Lorsque tu connaîtras tous les avantages de l’internet mon homme, je te jure que tu pourras plus t’en passer! Çà veux dire que j’ai ben fait de me faire brancher! Naturellement mon gars surtout si tu veux passer pour un gars bien branché!

Serge Bergeron, éditorialiste